Les paraboles de Jésus: les histoires et les messages d’un rabbi

Quand on parle de Jésus, on pense tout de suite à son enseignement donné essentiellement sous forme de paraboles. Mais qu’est-ce qu’une parabole?

Une parabole, du grec παραϐολή, parabolê, signifie « comparaison ». En hébreu, la langue de la Bible hébraïque (Tanakh), on l’appelle מָשָׁל mashal, qui veut dire « exemple » et vient d’une racine hébreue qui traduit une idée de « gouverner », sans doute pour indiquer qu’un « gouvernant » devrait surtout être un « exemple » pour ceux qu’il gouverne. Les paraboles de Jésus se trouvent essentiellement dans les Evangiles synoptiques de Matthieu, Marc et Luc. Elles sont apparemment inexistantes dans l’Evangile de Jean.

Dans la tradition hébraïque

Les paraboles ou meshalim sont une forme courante d’exégèse biblique. Il y en a déjà sept dans la Bible (mashal Yotam, etc…).  

Puis on arrive à la période mishnaïque. Les meshalim ou paraboles foisonnent dans la littérature mishnaïque et talmudique. Jésus, apparemment, n’est qu’un maître, un rabbi de plus qui a utilisé cette forme d’enseignement la plus commune pour « vulgariser » certains concepts.

On pourrait comparer cela aux contes pour enfants ou adultes qui jadis voulaient enseigner une « leçon de morale » à leurs auditeurs, telles les fables de La Fontaine.

Pourquoi Jésus parle-t-il en paraboles?

Jésus parle en paraboles pour simplifier, pour faire comprendre des concepts compliqués à ses auditeurs qui l’écoutent en buvant ses paroles, si l’on en croit certains passages des Evangiles qui présentent une foule nombreuse qui suit Jésus pour l’écouter.

« Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger. » (Matthieu 9, 36).

Et c’est pour cela qu’après avoir nourri la foule de ses paroles, il en vient à la nourrir physiquement:

« Je suis ému de compassion pour cette foule; car voilà trois jours qu’ils sont près de moi, et ils n’ont rien à manger. » (Marc 8, 2).

En fait, la Mishna a employé ce système d’exégèse à de multiples reprises pour expliquer des versets de la Bible, pour les interpréter. Puis les maîtres de la Mishna posent une question théorique: « à quoi cela ressemble-t-il? ». Et ils expliquent par une image.  

Comment comprendre les paraboles de Jésus ?

Ce sont des images, des récits imagés qui veulent faire passer un message, le commentaire de Jésus. Une différence notable d’avec les meshalim de la Mishna, c’est que Jésus, apparemment, ne rattache jamais ses meshalim à des versets bibliques. Cependant, nombre des meshalim de Jésus se retrouvent pratiquement tels quels dans la Mishna, avec une conclusion, une « morale de l’histoire », souvent semblable, mais qui diffère quelquefois des conclusions des maîtres de la Mishna.

Les paraboles de Jésus délivrent un message intemporel, un message qui pourrait encore être valable aujourd’hui. Mes prochains posts dans cette catégorie se porteront sur les différents meshalim (paraboles), ceux de la Bible et ceux de Jésus qui peuvent être comparés aux meshalim de la Mishna, et, ainsi, être mieux expliqués.

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Icône de Jésus, mont Sinaï 6e siècle – Source: Wikimedia Commons
Jésus parla en paraboles. Photo: Jésus, mont Sinaï 6e siècle – Source: Wikimedia Commons
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Une réponse à Les paraboles de Jésus: les histoires et les messages d’un rabbi

  1. Myriam O dit :

    בסדר

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