Mon parcours

Avant de commencer le chemin ensemble, voici un peu de mon parcours: 

Mon enfance

J'avais environ 6 mois
J’avais environ six mois… (Archives personnelles)

Ma mère m’a donné mon prénom de baptême Christine à cause de la personne de Jésus. Ce faisant, elle a scellé mon destin. Jésus m’a donc accompagnée (mais pas son titre de Messie) depuis ma naissance. Car j’ai juste changé l’ordre de mes prénoms. J’ai hébraïsé Marie (de la mère de ma mère, que je n’ai jamais connue), en Myriam, en souvenir de Myriam, la mère de Jésus, mais mon deuxième prénom reste toujours Christine.  

La guerre des Six-Jours

Photo de moi vers mes 10 ans
Au moment de la guerre des Six Jours… (Archives personnelles)

Dans mon parcours, la guerre des 6 Jours en 1967 a été pour moi un choc émotionnel et sentimental. Moi qui en tant que petite fille ne m’intéressais jamais aux infos, il a suffi que j’entende qu’il y avait la guerre en Israël pour que je reste collée au gros poste de mes parents, un vrai meuble de style moderne à l’époque.

Et je me suis posé la question: vais-je être du côté d’Israël, ou plutôt du côté de la Palestine? La Palestine, je la voyais comme flottant au-dessus du pays d’Israël. J’apprenais au catéchisme que Jésus avait vécu en Palestine… Mais je me suis dit: « Jésus a vécu au pays d’Israël, donc je vais être pour Israël« .

Et j’écoutais les infos…

Et tout d’un coup, au moment où je mangeais, assise sur ma chaise avec ma famille autour de la table, je me suis mise à sauter de joie sur ma chaise en entendant qu’Israël avait vaincu… Mais ô déception, je ne constatais pas la même joie débordante autour de la table, mais plutôt une belle indifférence… Me serais-je trompée? Mais non, me dis-je: je ne me suis pas trompée, Israël a gagné la guerre des Six-Jours, et je me suis réjouie toute seule…   

Ma communion solennelle, ou ma révolution

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Ma communion solennelle était une étape dans mon parcours. J’étais très émue. (Photo by lulek41)  

Juste un an après, je faisais ma communion solennelle, non plus à Marseille, mais à St Raphaël, à la petite chapelle de Boulouris.

Encore une étape dans mon parcours. J’étais très émue. Il faut le croire: en ce qui concerne l’école primaire, j’avais deux ans de retard en entrant en 6e. Par contre, sur le plan du catéchisme, j’étais très en avance, et encore, j’avais « redoublé ». J’avais juste onze ans et demi en faisant ma communion solennelle.

Et en même temps, je faisais ma révolution. Oui, la révolution de mai ’68 a duré un mois. C’est en plein dans ce mois que j’ai fait ma communion solennelle. Et comme nous étions éloignés de tous les membres de notre famille, mon oncle et ma tante qui habitaient Marseille à l’époque ne sont pas venus, ni aucun autre membre de la famille qui habitaient sur Paris ou la Lorraine. Donc il n’y avait que mes parents, mes deux frères et ma petite sœur pour fêter avec moi l’événement. Donc je n’ai pas eu de pièce montée. Mon père a fait plein de photos, toutes ratées. Il a fait aussi un petit film, où l’on voit ma frange et moi sortir de la chapelle pour aller faire la messe en plein air, dans le jardin juste à côté.

Mais le petit film a disparu au fil des années.

En conclusion, je n’ai gardé aucun souvenir physique de cet événement, ce qui reste le symbole de ma vie: j’ai fini par abandonner l’Eglise. Mais pas Jésus.  

L’hébreu et moi

Juste avant que je commence mes cours d’hébreu, une étape décisive dans mon parcours (Archives personnelles)

Beaucoup plus tard, je prenais mon premier cours d’hébreu par correspondance, le 29 juillet 1982.

Non, je ne connaissais personne, je ne pensais même pas au destin du peuple juif, ni au judaïsme. Non, rien de tout cela. J’étais toujours catholique. Je m’étais simplement aperçue que les différentes traductions de la Bible que nous avions en français étaient différentes. Qui croire? A quelle version se fier? Le mieux, c’était d’apprendre l’hébreu pour pouvoir lire la Bible dans le texte.

Je me suis donc adressée à un prêtre qui avait écrit le « Notre Père » en hébreu et l’avait commenté. Il m’a répondu en m’envoyant une adresse, à laquelle je me suis inscrite immédiatement.

Et j’ai commencé à envoyer mes cours. Au fil des cours, je suis allée d’étonnement en étonnement: les cours viennent apparemment d’une institution juive!

Ce fut mon premier contact avec le monde juif.  

Ma curiosité était piquée. Mais je n’avais aucun moyen de me renseigner…

Un jour, en feuilletant négligemment le journal « Le Monde », que je ne lisais jamais, je suis tombée sur un tout petit entrefilet: « L’Arche, le mensuel du judaïsme français ». Je m’y suis abonnée immédiatement.

Puis dans l’Arche, j’ai trouvé une annonce pour un abonnement aux journaux « Tribune juive » et ‘Habad, auxquels je me suis abonnée aussi immédiatement, avec le journal pour les femmes ‘Habad aussi.   

Mais en lisant Tribune juive, j’ai été absolument surprise: alors que dans le catholicisme on n’en parlait absolument jamais, tous les deux hebdomadaires, on traitait de l’antisémitisme. Et je me disais: mais comment cela se fait-il, il n’y a plus d’antisémitisme? C’est dépassé? Il y a eu Vatican II?

A la fin, je me suis dit que je devais mieux me renseigner et partir à la recherche de cet antisémitisme qui était occulté dans le catholicisme de l’époque, mais qui gênait toujours les Juifs.

Et je l’ai trouvé dans l’intégrisme catholique.   

Alors que j’étais déjà étudiante en hébreu moderne à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales, à Paris, j’ai dû prendre une année sans étudier, pour ne pas « tacher » mes études d’hébreu, tant que je n’avais pas compris le système de l’antisémitisme chrétien.

Puis j’ai fini par avoir mon DULCO d’hébreu moderne à l’INALCO.   

Mon mariage et la vie en Israël

Mon mariage en 1988
A mon mariage (Archives personnelles)

Entre-temps, j’ai rencontré mon mari Haïm. Nous avons fini par nous marier et monter en Israël, après la naissance de notre fille aînée.

Ce fut la découverte de la vie en Israël, moi qui avais espéré pouvoir connaître au moins une fois toutes les saisons en Israël, donc vivre au moins une année entière en Israël.

En tant que non Juive, je ne pouvais pas espérer mieux. De fait, cela fait déjà trente-cinq cycles de saisons que j’ai pu vivre en Israël, et je prie pour que cela continue encore longtemps…

Mes recherches sur Jésus

Photo de moi vers 1990
Au début de mon parcours, dans mes recherches sur Jésus, vers 1990 (archives personnelles)

Entre-temps, je me suis convertie, avec mes trois petites filles.

C’est au début des années ’90 que j’ai commencé mes recherches sur Jésus. Sur Jésus le Juif, comment il était perçu en son temps, comment il vivait, etc.

C’est le fruit de cette recherche, et les clefs qui m’on permis d’y arriver, que je veux te livrer dans ces pages.

Alors suis-moi pour que tu découvres toi aussi qui était Jésus en son temps, dans sa communauté, dans ses langues et sur sa terre d’Israël et de Juda et Jérusalem, en te basant sur les Evangiles et la Tradition hébraïque…

Si Jésus devait revenir, il entrerait probablement dans une synagogue d’Israël (Rembrandt)

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